Montée au camp d’altitude du Sajama
J14 : 17/9/2017
Grasse matinée jusqu’à 8h, le soleil touche la tente vers 8h30 tandis que nous prenons le petit déjeuner. Vers 10h, tout est plié et nous partons doucement vers le camp d’altitude.
Depuis le camp de base, en regardant le Sajama, le camp d’altitude se trouve derrière le bloc rocheux le plus à gauche sur l’arête qui semble monter au sommet. Ça semble presque facile.
Nous montons doucement. Nous nous arrêtons toutes les heures. La première partie est simple. Ça grimpe en iso, c’est pas raide. Nous croisons des vigognes. Dans cet univers minéral, je me demande ce qu’elles peuvent manger !
La pause repas se fait au pied d’un immense pierrier bien raide. Eugenia nous propose des patates douces fourrée. Le mal de tête s’approche.
La suite du chemin se perd dans le pierrier. Nous croisons les porteurs, ils ont déjà monté notre matériel et les tentes ! Les marches deviennent de plus en plus haute tandis que nous rentrons dans un couloir très raide.
La fréquence de pause augmente. Le haut de la tente cuisine est visible. Content d’arriver à 5600m (nouveau record).
Le camp d’altitude peut accueillir 7-8 tentes. Il se situe sur une arête et est particulièrement exposé au vent. Nous calons les tentes avec de gros cailloux. La vue est exceptionnelle et le soleil cogne. Il fait frais dehors mais sous la tente c’est autre chose.
Seul la tente de cuisine a été montée au camp d’altitude. Pas sur qu’il y ait eu la place pour une seconde sur l’étroite arête. Eugenia nous permet donc de partager les lieux pour le dîner.
Une ambiance particulière règne comme si on rentrait dans le tipi d’un chaman. Il fait sombre, chaud et humide. Le réchaud au milieu est recouvert par des gamelles qui dégagent des parfums. Eugenia manie le peu d’ustensiles dont elle dispose pour nous préparer une soupe et un plat capable de faire marcher 5 personnes sur les 900m de dénivelé restant pour le sommet. Un immense couteau de cuisine devient un ouvre boite. Le gros sac bleu rempli de neige prend la place d’une personne dans un coin de la tente ronde. Nous avons ramené des pierres « plates » pour nous asseoir.
Nous échangeons sur les phases de l’ascension pour le lendemain. La vue depuis notre arête ne laisse pas imaginer ce qui nous attend. Le plan partagé par Marcello et Hilarion est : réveil à 2h, 1h de montée sans crampon puis on attaque le glacier fameux pour ses pénitents. Les pénitents sont des monticules de neige et de glace formés par des vents forts. Leur forme fait penser aux pénitents. Il faut se préparer à avoir du vent mais pas plus de 30km/h d’après le relevé météo.
L’appétit manque à 5600m. Nous nous hydratons autant que nous pouvons avant de rejoindre nos tentes vers de 19h30. Le soleil s’est couché, la température est tombée proche de 0 ou moins. Le vent augmente…
Notre itinéraire :
J1 : Premier pas dans l’altiplano
J3 : Vestige Inca et Isla del sol
J5 : Du folklore à la cordillère royale
J6 : Trek d’Ajwani à Juri Quota
J7 : Trek jusqu’au camp de base du Condoriri
J8 : Ascension du Pequeno Alpamayo et retour sur La Paz
J9 : Vallée des âmes
J10 : De La Paz au Salar d’Uyuni
J11 : Tunupa et Salar d’Uyuni
J12 : Uyuni à Sajama en longeant la frontière chilienne
J13 : Découverte du parc national de Sajama
J14 : Montée au camp d’altitude du Sajama
J15 : Sans ascension du Sajama
J16 : Viscachas et Curahuara
J17 : Camp d’altitude de l’Illimani
J18 : Ascension de l’Illimani
J19 : Canyon de palca