Rishikesh, yoga, tourisme et arti

Rishikesh, yoga, tourisme et arti

20 octobre 2019 0 Par Guillaume

J15 : Rishikesh

11/4/2019

Après 3 jours au calme et au frais à Mussoorie, le trajet pour rejoindre Rishikesh avec le transfert à Dehra Dun nous a un peu crevé. Néanmoins, je parviens à m’extraire du lit pour la yoga session de 7h30 sur le toit de l’hostel Blue Jay.

Rishikesh est la capitale mondiale du Yoga. Il y a plein d’endroit pour pratiquer différents yoga avec différents niveaux. De nombreuses formules sont disponibles de l’heure simple aux stages de plusieurs jours. En sus, la ville est extrêmement touristique et offre donc de nombreux services comme du rafting, des massages, des randonnées et de l’hydrothérapie du colon !

Bref, j’ai fait mon premier cours de yoga. Il me manquait un peu de vocabulaire anglais pour bien tout comprendre et comme j’étais au premier rang alors je pouvais pas copier sur les autres.

Nous nous baladons dans Tapovan à la recherche des centres de Yoga. Bien que nous soyons dans les montagnes, il fait chaud. Nous découvrons le très très fameux Gange, raison de nombreux pèlerinages, glissant à grand rythme entre 2 collines boisées. La ville est très touristique avec beaucoup d’occidentaux mais aussi beaucoup d’indiens en vacances (entre ami(e)s ou en famille).

Un immense pont permet de traverser le Gange d’une berge à l’autre. Soit disant piéton, il est plutôt joli avec une très belle vue sur la vallée. Après 2 passages, il s’avérera pénible et embouteillé par :

  • Des indiens selfies
  • Des vaches
  • Des motos
  • Des touristes occidentaux (dont nous)
  • Des singes agressifs
  • Des mendiants

Le racolage semble assez fréquent sur le pont pour vous inviter à vivre tous types d’expérience…

Au nord de Tapovan (rive gauche), on nous a indiqué une plage tranquille. Tranquille signifie qu’il n’y aura que 200 personnes sur une plage de 100 mètres de long. C’est sale. L’article wikipedia sur le Gange nous dissuade de nous baigner (cf wikipedia).

Au milieu de la plage se trouve 3 occidentales en 2 pièces. Les indiennes se baignent toutes habillées. On peut sentir le choc pour les indiens peu habitué à tant de nudité en publique.

Il est temps de faire notre 2eme cours de Yoga. Inhale, exhale… Les mouvements s’enchaînent naturellement. Sous les ventilateurs bruyants et dans une belle chaleur, nous transpirons à suivre des positions de plus en plus tortueuses. Le prof, taille moyenne, cheveux court est habillé dans un pyjama blanc. Assis sur son tapis, il semble regarder au travers des murs du bâtiment, sans doute une divinité hindoue. J’essaie de capter son regard pour saisir la difficulté d’un mouvement qui consiste à mettre son pied derrière la tête. Nahin

Nous avons compris que pour faire un trajet a un prix défiant toute concurrence tout en partagent un moment sympa et serré, il faut prendre un tuktuk partagé. Notre driver essaie encore de nous enfumer en refusant aux indiens de monter avec nous. La descente entre Rishikesh haut et bas est pénible car il n’y a qu’une route blindée. Le chauffeur nous dépose à proximité de Treveni Gaht. Les gahts dont des quais en escalier au bord de fleuve ou de lac qui permettent aux gens de faire plein de chose à proximité de l’eau comme se laver, laver des choses, boire, se purifier, se baigner… Nous en avons déjà croisé à Udaipur.

Vers 18h, les fidèles (et les curieux) sont déjà rassemblés pour l’Arti. Il s’agit d’une cérémonie avec des chants et du feu. Des prêtres enflamment des plateaux de feu accompagné de chants et de musique. Autour de nous, un prêtre avec un plateau et une flamme circule. Les indiens déposent des roupies, passent la main au dessus de la flamme et se touchent le front. Des indiens construisent (et vendent) de petits radeaux avec des fleurs, de l’encens et une bougie. D’autres les placent dans les eaux mouvementées du Gange. L’ambiance est surprenante et les gens très sympas. Nous plaçons nos prières les plus belles pour nos proches dans un de ces fragiles radeaux et le laissons rejoindre la danse de lumière qui recouvre les bords de la rivière sacré.

Quelques dizaines de mètre plus bas, des enfants essaient de cueillir les petits radeaux avec une épuisette. Nos prières se sont déjà envolées.

Nous aurions pu finir cette journée et cet article sur ce beau moment mais on avait faim et on nous avait conseillé un restaurant : Rajasthani

Bouillon Chartier du coin, le chaos nous inquiète. Sur la droite, un comptoir de vente de pâtisserie indienne. Sur la gauche, un guichet par lequel transite des assiettes à une vitesse impressionnante. La carte contient une liste de plat digne d’une bonne pizzeriakebabcreperiebistro qu’on regrette de trouver des fois en France (vive le congelo). Enfin, le balais des serveurs nous parait complètement aléatoire. Nous nous imaginons oublié pendant deux heures avant de recevoir un plat immangeable que nous n’avons pas commandé.

Tout faux, agréablement relevé, portion généreuse, service de bon conseil, rapide, nous nous délectons d’un plat fabuleux à base de paneer, curry, raisin, noix. Je laisse de coté ma fragilité digestive, termine le plat avec frénésie puis hésite à prendre la version à emporter pour plus tard.

Notre itinéraire :