Rajaji National Park et Haridwar

Rajaji National Park et Haridwar

10 novembre 2019 0 Par Guillaume

J16 : Rajaji et Haridwar

12/4/2019

Dans la ville de Rishikesh pour quelques heures, nous profitons d’une dernière session yoga d’une heure pour 4 euros / 300r. Le pont sur le Gange est toujours embouteillé. En quittant Rishikesh, nous allons aussi laisser les montagnes.

Nous ne sommes toujours pas décidés à lâcher des sous aux tuktuks pour descendre du quartier de tapovan à la station de bus. Nous choisissons à nouveau un tuktuk collectif qui va contenir 11 adultes ! Dans le notre, il y a des militaires en civil (?) avec de gros fusils d’assaut, ça surprend.

La station de bus est un énorme chaos. Un individu nous oriente dans la direction d’un bus potentiellement pour Haridwar. Quelques mètres plus loin, un suivant améliore le nombre d’option possible. Enfin, après quelques questions à des conducteurs de bus, nous le trouvons. Il mettra trente minutes à partir puis se bloquera dans un bouchon suprême.

Explication. En Inde, la circulation est régit par le code de la route la loi de la jungle. Quelques exemples:

  • Un poid lourd à la priorité sur une voiture peu importe les circonstances.
  • En cas de congestion, tout l’espace peut être utilisé pour compléter cette congestion.
  • Le bouton magique s’appelle le klaxon. Lorsqu’il est pressé, son utilisateur pense fluidifier autour de lui.

Donc, en sortant de la gare de bus, nous sommes entrés dans un bouchon inextricable. Sur chaque entrée d’un carrefour à 2 voies, un véhicule cherche à tourner à gauche. Les 4 véhiculent se bloquent et déclenchent sur leurs voies un bouchon. La route étant bouchée, les véhicules utilisent la seconde voie, la voie à contre sens puis les bas coté. Ainsi plus aucun véhicule (même les motos) ne peut entrer ou sortir du carrefour.

Bref, on a perdu 1h dans un concert de pollution, de klaxons et d’absence totale de bon sens. Un bel exemple de stupidité collective 🙂

Haridwar est le pendant plus traditionnel de Rishikesh. Nous n’y croisons pas d’occidentaux. Cependant beaucoup d’indiens y viennent en pèlerinage. Nous retrouvons les vendeurs de radeau à fleur et de bidon pour ramener l’eau du Gange. La ville est aussi un peu plus accessible que Rishikesh avec plus de trains à destination de Delhi. Le cadre est moins montagneux que Rishikesh.

Nous avons rendez vous avec l’agence Mohan vers 13h30 pour aller visiter le parc national de Rajaji. Nous avons trouvé l’agence via le Lonely Planet et avons échangé avec Sanjeev pour comprendre/ajuster les formalités. Initialement, nous souhaitions faire le fameux Corbett reserve mais la logistique de notre voyage n’était pas compatible. Nous avons trouvé peu d’information sur ce parc sur internet donc je vais essayer d’en laisser pour les prochains.

Des dizaines de jeep vides devant l’entrée du parc

Il y a des formalités pour entrer dans le parc (frais à payer et présentation des passeports). La réserve semble gérée par le service des forêts. Rajaji est un massif et il y a plusieurs entrées. Celle que nous avons passé se nomme Chilla et elle se trouve à 10km de Haridwar. Il y en a une plus proche de Rishikesh d’après ce que j’ai compris. Le prix que l’agence nous a proposé est 2550r/32€ par personne tout compris. Sont inclus, une jeep, un driver, un guide, l’essence, les frais d’entrée, aller et retour au parc. Il est possible de rentrer dans le parc soit le matin, soit en fin de journée (15h) pour 3h environ à l’intérieur. Un nombre limité de jeep est autorisé (5 pour notre jour).

Le parcourt démarre dans une végétation luxuriante et très odorante. Les odeurs sont très fortes en Inde et ce parfum de fleur nous ravi. La piste rejoint le cours d’une rivière plutôt sèche à notre passage.

L’occasion de voir des éléphants. Le groupe semble en colère à la vue des véhicules. Nous ne nous attardons pas.

Le parc est riche en oiseaux dont l’Indian Roller rencontré la première fois à Uda Walawee au Sri Lanka puis à Mesr en Iran. Cette fois, il se laisse approcher et nous ravi par les couleurs éclatantes de son plumage.

Nous arrêtons la jeep à plusieurs reprises. Le guide s’avère plus un interprète qu’un naturaliste. C’est le conducteur qui donne les noms des oiseaux croisés. La piste continue sur une colline. La route serpente et chaque virage est l’occasion de surprendre un animal ou un oiseau. Il n’y a pas de déchet, pas de klaxon, pas d’humain.

Au milieu de la boucle, nous faisons un arrêt bizarre au rescue center pour déposer du matériel. En arrivant, nous voyons sur la droite 2 bébés éléphants dans des cages en bois d’une taille de quatre mètres carré. Sur la gauche, une bébé éléphant avec 5 adultes. 1 sur son dos, les 4 autres tout autour. Chacun avec une baguette en bois, ils lui mettent des coups sur les membres et sur la tête pour qu’il avance. Le jeune éléphant est en plus encordé. Derrière à gauche, un adulte sur un éléphant adulte lui aussi encordé. Immédiatement le guide nous dit qu’il n’est pas permis de prendre des photos ici. On est resté sans voix devant cet éléphanteau et ses éducateurs ?! Suite à nos questions, le guide s’emmêle dans les explications. Ce serait de jeunes orphelins recueillis et soignés avant de les remettre en liberté. Une fois remis en liberté, ceux qui serait rejeté par le groupe reviendrait au rescue center. A ce moment là, les gardes forestiers les formeraient afin de faire les rondes de nuit pour protéger le parc des braconniers. Une histoire qui ne nous a pas vraiment convaincu.

Les autres jeeps nous ont rattrapé et leurs clients ne semblent pas super intéressés par les oiseaux. Faut dire que sans patience ni jumelle, ils ne sont pas facile à observer. Notre conducteur augmente le rythme pour les distancer. Il souhaite nous emmener rapidement vers un site où le léopard est parfois visible. On le détend et il laisse passer les autres jeeps.

Nous traversons une voûte de végétation avec le soleil descendant jusqu’à rejoindre le lit d’une autre rivière asséchée. Les hauts arbres sont le refuge de nombreux oiseaux dont un hornbill noir et blanc que nous n’avions jamais rencontré.

N’espérez pas voir le léopard, non seulement la zone ou il est visible se trouve entre 50 et 100 mètres de la piste, c’est à contre jour en fin de journée et enfin le conducteur refuse de s’arrêter. Du bullshit à l’indienne…

Et nous quittons le parfum du parc pour retourner à Haridwar et tous les autres parfums des villes indiennes, bouse de vache, poubelles, échappements.

Notre arrivée à Haridwar est une succession de petites tentatives d’arnaque. Nous trouvons un peu d’énergie pour arpenter les rues et attraper une dernière accélération de transit en mangeant dans la rue.

Nous cherchons une autre version à l’histoire du recue center du Rajaji National Park. Nous tombons sur l’entrainement de l’éléphant par anéantissement puis sur l’usage de Kumki pour capturer de jeunes éléphants sauvages.

Bonne nouvelle, nous sommes confirmés sur le train pour Delhi demain matin. Initialement, nous étions en liste d’attente 17-18.

Notre itinéraire :