Mussoorie, Benog et taxi collectif
J14 : Mussoorie
10/4/2019
C’est notre dernier jour au frais en altitude à Mussoorie. On a un peu hésité à partir dès le matin pour Rishikesh mais la pittoresque rue (semi) piétonne avec ses commerces, les vues sur les sommets enneigées voisins et la fraîcheur générale nous a retenu.
Mussoorie se situe sur une « crête » et nous avons exploré la partie Ouest (Everest House), la partie Est (Landour) et la partie Nord (Happy Valley). Au sud, c’est la descente vers Dehradun. Il y a bien la cascade mais nous ne sommes pas très tentés. Dans le même secteur que Everest House, on nous a conseillé Benog Tiba pour son petit temple en haut d’une montagne.
Nous prenons un taxi pour gagner quelques kilomètres sur le trajet aller. Le papy taxi nous fait une entubade à l’indienne en nous déposant plusieurs kilomètres avant le point que nous lui avions demandé sous prétexte que la route est abîmé.
Nous marchons sur une piste entourée de rhododendrons.
Nous nous trompons à la première bifurcation (en restant à gauche). La voie de droite monte dans la montagne. La voie de gauche reste plate jusqu’à une sorte de camp. Un chien décide de nous suivre tandis que nous traversons le camp vide. Il y a une grande étendue avec quelques tentes. La vue sur la vallée est très belle. Le lieu est reculé et nous rappelle quelques promesses du monde sauvage que nous avons pu voir lors de la planification de notre voyage.
Un sentier peu marqué nous fait traverser des habitations. Nous essayons de communiquer avec une vieille dame qui semble vivre ici. Elle ne semble pas connaître Benog Tiba…
Le sentier continue dans une végétation rase. A notre gauche, une vue vertigineuse sur la vallée. Après 15 minutes, nous retrouvons un sentier puis une piste. La fameuse piste que nous aurions du prendre à la bifurcation. Nous continuons sur la droite de la piste jusqu’à atteindre un col entre la colline de « cloud end » et de Benog Tiba. Nous approchons sous les rhodo.
Un portail nous fait face. Il semble mener au sentier pour Benog Tiba. Nous marchons depuis une heure sans avoir croiser personne (ce qui est plutôt exceptionnel en Inde). Soudain, un indien apparaît et bien sur, il faut payer 🙁 Le prix est significatif compte tenu de la fréquentation et de l’intérêt de la zone. Nous essayons de voir si c’est un vrai ou faux ranger. Un sentier descend dans le vallon jusqu’à la cascade ou l’accès semble aussi payant (de quoi faire une belle boucle). Navré de payer un péage pour marcher sur un sentier, nous rebroussons chemin.
Un peu plus tôt, nous avons laissé sur notre gauche « cloud end ». L’accès est agréable sur cette route à moitié sous les arbres qui offre une belle vue. Au sommet de la colline, nous découvrons un établissement proposant des activités de groupe (mariage…). Pas aussi chouette que le nom pouvait le laisser entendre.
Nous décidons de rentrer. En contrebas de George Everest House, nous grimpons sur un promontoire pour pique-niquer. Nous sommes seuls mais le lieu semble être le lieu de prédilection pour finir des bouteilles d’alcool fort. Plus loin, une décharge sauvage. La gestion des déchets non recyclable semble un vrai problème que ce soit en zone urbaine ou rurale. Un voyage en Inde, c’est aussi beaucoup de paysages souillés de détritus (majoritairement plastique).
Il est autour de 16h lorsque nous prenons le bus pour Dehradun depuis Palace picture. Un conducteur de bus privée essaie de nous faire croire qu’il n’y a plus de bus…
La descente sera épique comme à l’aller passant sur des routes très étroites, le moteur haut dans les tours et le pied sur le klaxon. Petit à petit nous retrouvons la chaleur, la moiteur et l’air pollué. Nous faisons arrêter le bus à proximité d’une gare routière mais pas de bol, aucun bus ne va à Rishikesh. Nous sommes embarqué dans un tuk tuk collectif (seulement 9 personnes et nos énormes sacs) vers une destination imprécise dans le trafic infernal de la fin de journée. Il est 18h passé lorsque nous sommes déposés à la sortie de la ville. Un trafic fou sous nos yeux et des dizaines d’indien qui semble attendre des bus, tuk tuks, taxi collectifs et autres voitures particulières qui prennent des personnes pour les emmener un peu plus loin. Il n’y a aucune indication en anglais.
Les gens nous regardent un peu surpris. Un indiens anglophone vient nous apprendre que notre bus, le dernier de la journée, est déjà passé et que nous devons trouver un autre moyen de transport pour nous rendre à Rishikesh. Nous sommes un peu abattu car nous aurions pu choisir d’arriver plus tôt à Dehradun pour avoir notre bus. Soudain, il nous appelle avec insistance. Il semble qu’un taxi collectif se dirige vers Rishikesh. Le conducteur est patibulaire mais 4 autres indiens rentrent dans le véhicule avec l’air sympathique. Nous sommes 11 dans le véhicule sans personne sur le toit, c’est parti. Entre le bruit de la musique, du moteur, des klaxons et les coups de volant, les 2 heures de routes écrasés les uns contre les autres nous semblent longs.
Il fait nuit noire lorsque nous descendons les épaules broyées du minibus. Un peu abrutit, nous sommes assaillis par des conducteurs de tuk tuk avec les prix déments. Nous négocions malgré la fatigue et l’énervement.
Nous avons réservé une nuit à Tapovan. Ça semble être le haut de la ville, partie touristique. Le bas de la ville semble moins touristique (petite rue, gares). La ville est à la jonction de plusieurs fleuves ce qui rend la circulation difficile (pour changer).
L’hôtel Blue Jay nous accueille sympathiquement et la chambre est bien et la salle de bain propre.
Notre itinéraire :